Deux générations de prêtres, une même mission

Plus de 30 ans séparent leur ordination sacerdotale respective

Pourtant, une seule et même mission unit les abbés Joseph Barrère et Louis Cazaux. Nous les avons rencontrés pour vous.

Être au milieu d’une communauté et d’essayer de la rassembler, de la maintenir dans l’unité, et de la faire avancer

Si je vous dis le mot «mission», qu’évoque-t-il pour vous ? 

Joseph Barrère : Celle qui m’est confiée en tant que prêtre, c’est-à-dire d’être au milieu d’une communauté et d’essayer de la rassembler, de la maintenir dans l’unité, et de la faire avancer, en union avec mon curé puisque désormais je suis auxiliaire. 

Louis Cazaux : Le baptême ! Et trois mots prononcés lors de ce sacrement, à l’onction du Saint-Chrême : «tu participes à sa dignité de prêtre, de prophète et de roi !” 

31 années séparent vos ordinations respectives… Pourtant vous servez la même mission. Qu’est-ce qui vous rapproche tous les deux ? 

LC :Je dirais tout simplement un nom, le Christ ! 

JB : Nous sommes tous les deux au service d’une communauté, pour la faire vivre, et pour la réveiller afin qu’elle témoigne de l’amour du Christ. Nous la prenons comme elle est, et nous progressons ensemble. 

En 2022, quel est votre quotidien de prêtre? 

JB : Vu la taille de notre Ensemble pastoral (Sainte-Marie-de-la-Leyre et Sainte-Famille-des-Deux-Leyre), je suis là pour seconder le curé et l’aider dans sa mission. Je n’ai plus de responsabilités au sein de la paroisse, mais je continue ma vie de prêtre comme je l’ai toujours vécu, avec joie et amour. 

LC : La diversité. Bien sûr, il y a la célébration des sacrements, des obsèques, la gestion de la paroisse. Mais je crois qu’avant tout, c’est la rencontre des gens qui fait notre quotidien. Être là, présent, à l’écoute, et accompagner toute la communauté, dans sa pluralité. 

On dit souvent qu’un catholique sur dix seulement donne au Denier. Qu’avez-vous envie de dire aux neuf autres ? 

LC : On paie tous une assurance en espérant surtout de ne pas avoir à l’utiliser. À l’opposé, on donne au Denier afin que toute la communauté profite spirituellement de cette offrande. C’est peut-être un peu «trivial» comme approche, mais je crois que cela traduit bien la réalité. 

JB : Ils font partie de l’Église eux-aussi, et ils doivent l’aider matériellement. Même un petit don aide l’Église à vivre et à témoigner, tant au niveau paroissial que diocésain. Il ne faut pas rester centré sur notre clocher, mais voir au-delà et penser à faire vivre celles et ceux qui sont au service du diocèse. C’est notre devoir de chrétiens ! •

Être là, présent, à l’écoute, et accompagner toute la communauté, dans sa pluralité